retour essence, avion cloué

J'ai raté le rassemblement de samedi par manque de tours aux magnétos, alors que le moteur a moins de 60h. Les faits sont troublant et vos avis me seraient bien utiles: SUr candillargues un beau jour ensoleillé de Juin, après 30 minutes de vol par 30° à l'ombre, le moteur reste en carafe 7h. Tout y passe, bougies, boitiers, vapor lock, rien de concret si ce n'est que moteur froid, il démarre au quart, moteur chaud quelquesoit le lieu, et la température, il ne démarre plus du tout depuis Aout. Indice important mis en évidence par SE: pompe électrique en route, pas de glou glou audible dans le réservoir. Donc retour essence bouché semble til. J'ai donc une surpression potentielle aux carbus, notamment sous 3000 tours avec le "2ieme" gicleur qui fait correction. En faisant ma vidange, j'ai senti plus l'essence que l'huile, ce qui confirmerait ce constat.
Je m'apprêtais quand même à faire un vol à pontarlier pour déboucher sur place ce petit tuyau, apparemment complexe à faire tout seul. Mais au départ samedi matin, je me retrouve à ratatouiller sur trois pattes. Essais moteur par deux fois, après des démarrages complexes, sans monter en température, je constate deux fois des pertes de 500 tours sur chaque magnéto, et un ralenti intenable.
Apparemment, les boitiers électroniques ne sont pas concernés. Je cherche à confirmer le pépin du retour essence, et comment essayer de le déboucher par moi même.
merci d'avance de vos expériences sur ce mini tuyau!.

Bonjour à tous,

Le retour réservoir permet d'évacuer, à la mise en route, les vapeurs qui pourraient provoquer un vapor lock. Pour le fonctionnement normal, on peut s'en passer et pas mal de ROTAX s'en passent ...
Ceci pourrait expliquer tes pb de démarrage à chaud ...

L'exposition directe des pointeaux des flotteurs au flux pulsé par la pompe peut à terme poser pb. Le montage d'un régulateur de pression (autour de 0,2 bars si mes souvenirs sont bons) les met à l'abri et évite les possibilités de débordement des cuves ....

Déboucher le capillaire, s'il est bouché (plié ?), n'est pas forcément simple, il vaut mieux le changer.
Le capillaire a été choisi pour qu'il évacue un faible débit mais on devrait avoir le même résultat avec une vanne micrométrique et une durite normale.
Ce retour réservoir peut être coupé en croisière où les risques de vapor lock sont quasi nuls. C'est ce que j'ai vu sur un EUROPA qui pouvait ainsi avoir son capteur de Fuel Flow en sortie de réservoir ...

Michel

Merci Michel pour ces précisions. Alors voilà où j'en suis, et j'avoue, même avec l'appui de SE qu'on se gratte bien la tête: on a changé le retour carbu, ce petit tuyau coudé perdu derrière la cloison pare feu. Il est piégeux: pour le changer, il faut démonter, la verrière, et le pontet, vider le réservoir, ect...! effectivement, il vaut mieux le changer. Résultat, cette fois en actionnant la pompe électrique, on voit et on entend le retour de surpression (à l'arrêt du moteur) dans le réservoir. je conseille à tous de penser à cette possibilité lorsque vous avez des soucis récurrents de démarrage à chaud, le probleme peut venir de ce capillaire bouché .
Tout content, je fais les tests moteur, et comme il n'avait pas tourné longtemps depuis plusieurs semaines, je le mets à 100° pour recoordonner un peu tout çà. Et là! alors que plusieurs tests à froid étaient parfaits, et que la perte de tours à 4000 est "nominale", le ralenti tombe à 1600 voire moins, et à la remise de gaz, certes lente mais significative, le moteur s'étouffe, perd des tours, et ...cale. Et plus moyen de le redémarrer. Je vais donc vérifier le filtre à essence, et vérifier la tension des cordes à piano de gaz pour vérifier qu'en butée, j'ai tension égale, mais sinon, je suis dans le schwarz complet!

Bonjour Jean Luc et tous,
Tu ne vas peut-être pas pouvoir faire l'économie d'une révision complète des carburateurs...
Il y a quelques années, après une longue immobilisation de plusieurs mois, j'ai eu des "ratatouillages" récurrents , dont une fois en montée initiale. Le changement des bougies, la vérification du circuit d'essence, et autres mesures simple n'ayant pas réglé le problème, les allumeurs ont été remplacés par ceux d'un autre avion, mais sans plus de succès... Nouveaux ratatouillages en montée initiale !! Le remplacement des deux carburateurs, toujours grâce à ceux d'un autre avion (encore merci à lui) a enfin solutionné le mystère. Faute de temps à l'époque pour réviser moi-même mes carburateurs, cette opération a été sous traitée à Avirex, et après remontage, tout était bien rentré dans l'ordre. Il m'a cependant fallu un moment après cette affaire pour me détendre complètement en vol et surtout au décollage.
L'hypothèse est que l'évaporation de l'essence stagnant dans les carburateurs pendant longtemps peut laisser des dépôts potentiellement responsables d'obstructions intermittentes des gicleurs et/ou pointeaux... Depuis, si je pense ne pas voler pendant plusieurs semaines, j'arrête le moteur après le dernier vol en fermant le robinet d'essence. Et j'ai appris à réviser moi-même mes carburateurs, ce qui est très instructif et utile !
Les symptômes que tu décris ne sont pas les mêmes que ceux que j'avais eus, mais ils évoquent beaucoup un problème de carburation.
Benjamin

Bonsoir à tous,
Je pense aussi aux carburateurs.
J'ai eu une fois des problèmes sur un carbu; c'était un problème de pointeau.
Pour le découvrir, j'ai attaché l'avion à un arbre par une barre de sécurité à la place des ailes. Je pouvais ainsi faire des essais de puissance au delà de la résistance du freinage.
Et lorsque le phénomène se déclenchait, c'était une EGT qui me le montrait: chute de tempé instantanée du coté du carbu en cause.
Les 2 EGT sont un excellent moyen de monitorer l'équilibrage de la carburation en puissance. J'ai souvent pas plus de 10° d'écart de chaque coté du moteur. Et là, je me dit que tout baigne dans le bonheur !

Bonjour à tous
il y a quelques années j'avais subi des symptômes similaires : démarrages de plus en plus laborieux et puis un jour, ratés en montée initiale. Suite à cette dernière expérience, j'avais démonté et nettoyé les carburateurs et remplacé les joints. Les démarrages étaient redevenus faciles. Les vidéos dédiées à cette opération du site Rotax-Owner.com m'avaient bien rassuré avant de me lancer.

Bons vols à tous.
François

bonjour et merci à tous de vos retours. J'ai constaté des poussieres dans le fltre à essences, dont je suis bon pour démonter les carbus en effet. Le capillaire est changé. je donnerai les résultats des courses après renvoi chez SE.