Peinture du fuselage et risques de chauffe au soleil

Je m'apprete à peindre une partie du fuselage, dans des couleurs autres que blanc.

Dynaéro m'a mis en garde contre les effet dévastateur que pourrait avoir le soleil sur une mauvaise couleur (sombre) placée au mauvais endroit (sur le dessus). Mon intention est de ne peindre que les partie latérales et la dérive (hormis les capot et pontet, qui seront peints en totalité), rien au dessus (sauf au pied de la dérive), mais avec un bleu métalisé assez sombre (les gouts et les couleurs...).

On trouve des MCR peints, mais savez-vous s'ils ont tous été fabriqués selon le meme protocole (cuisson)?.
Avez-vous des exemples de MCR ayant mal supporté une peinture sous le soleil, ou bien des MCR peints avec des couleurs sombres?.

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La couleur des peintures sur les composites sont classées avec des indices proportionnels à leur dangerosité au soleil.
Le risque étant de créer des points chauds qui aurait tendance à rendre mou le liant (la résine), que la fibre quitte sa position initiale (se déforme) et quand le liant se redurcit, que la forme devienne permanente.
Sur une partie du fuselage, c'est inesthétique.
Sur le profil de l'aile ou de la profondeur, c'est moins performant.
Sur le longeron, c'est très dangereux.

J'ai vu un Cozy, pourtant blanc, mais dont le propriétaire a mis une bâche bon marché bleue dessus pour une journée pluvieuse. Le lendemain, il y eu un soleil de plomb. Celui-ci a retrouvé son bel oiseau plein de creux sous la bâche alors que le reste, non couvert, n'avait rien.

J'ai vu un varieze qui avait été couvert d'autocollants très sombres, style peau publicitaire, sur les ailes pour un meeting en Floride particulièrement chaud et ensoleillé dont les ailes ont pris un dièdre arrondi négatif en fin de journée...


La première règle est de ne pas peindre avec des peintures foncées les surfaces horizontales qui sont les plus exposées.
La deuxième règle est de ne pas peindre avec des peintures foncées l'extrados le l'aile (dessus) et l'intrados de la profondeur (dessus aussi). Les parties verticales sont moins exposées que les horizontales mais il n'y a pas de caractère de dangerosité sur les parties sous l'avion.
La troisième règle est d'éviter les peintures les plus foncées. Attention, un jaune est moins dangereux qu'un rouge qui est lui même moins dangereux qu'un bleu foncé.
La quatrième règle est de toujours couvrir, avec une bâche blanche ou réflective, l'avion peint avec des peintures foncées quand il séjourne au soleil.
La cinquième règle est que, si on veut voler dans des pays chauds et ensoleillés comme en Afrique, en Australie, en Californie… : Blanc obligatoire.

Bref, peindre un avion en composite de belles couleurs se réfléchit.

La première photo (pick-up): le dessous du fuselage en bleu (sans danger). Le bord d'attaque (bof, il vaut mieux éviter). Le côté du fuselage (bof, mais ces parties ne sont pas trop dangereuses en cas de déformation. Parties verticales sans danger structurel)

La deuxième photo (F-JJNF) : très belle peinture bien pensée. Prévoir de couvrir le fuselage du cône de l'hélice au milieu de la queue, mais cela est assez simple à faire, quand l'avion est au soleil. Peut-être faire de même avec les winglets. Le reste est sans danger.

La troisième photo (F-PILS) : aucun problème. Le dessous de l'avion est sans conséquence et le jaune n'est pas trop dangereux. Le noir, très dangereux, a été utilisé en petites bandes et sur le bout de l'aile.

La quatrième photo (le gris) : de loin le plus dangereux car l'avion est peint en totalité, mais la peinture employé est en réalité plus clair que sur la photo. Attention au choix de la couleur. Le bandes en noires sont de la couleur la plus dangereuse mais elles sont placées uniquement sur le côté du fuselage. Attention à ne pas les faire trop larges tout de même.



En espérant avoir fait comprendre la philosophie du choix des couleurs sur un avion en composite.

En complément de la réponse d'Admin, ci-joint une copie de l'article de C. Robin paru dans Experimental n°72 de Nov 2003.




Voir également la peinture des ULC de DynAero qui comporte des zones plus foncées (rouge) sur les surfaces non structurales : capot moteur, pontet, saumons de voilure / EH, extrémité de dérive.

Merci beaucoup pour ces réponses, très completes. Il manque juste un bout de l'article.

Pour les parties horizontales, c'est clair, il faut que ce soit blanc, car meme au roulage, on peut facilement rester 30mn en plein soleil.

En revanche, pour ce qui est des parties verticales, je me demande s'il est prudent de mettre du bleu métal: En comparant les parties verticales de mes voitures lorsqu'elles sont en plein soleil, l'une blanche, l'autre bleue métalisée, je pense qu'il y a un rapport 4 dans les température. Sachant que je me brule sur la bleue, ca doit etre dans les 80degC, contre 20 sur la blanche. Un bleu metal sur les flancs me semble donc risqué.

Je m'oriente donc vers des bandes latérale, mais meme sur 15cm de large, la résine va chauffer car je ne pense pas que le blanc autour "refroidisse" la résine?. Hors 15cm de "résine molle" peut facilement comprometre le fuselage?.

Quant a la dérive, je pense que ca ne craint rien vu qu'elle est partiellement à l'ombre de la dérive.

Bon après une -très- longue réflexion et une bonne phase de réalisation, voilà la déco finale... Rien de peint sur le dessus, ca va mon avion ne devrait pas fondre...

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Whaouh ! Belle déco !!!
J'aime l'accord entre le orange et le bleu marine !
C'est fait maison ?

Non, c'est un copain qui a peint la majorité des Pilatus (avion para) de France. Un artiste qui fait du très bon boulot pas cher.